Riip Fest Jour 1 :
English Below
Notre-Dame D’Oé, vendredi, 30 degrés. Après de longues heures de route, nous arrivons à la salle Oésia avec quelques heures d’avance. Ce précieux temps nous permettra de nous garantir une place à l’ombre, et de faire connaissance avec nos voisins de parking, encore plus ponctuels que nous. Leur accueil est chaleureux et nous plonge directement dans l’ambiance festive à venir.
17h30, les portes s’ouvrent et nous récupérons nos précieux sésames à l’entrée, les festivaliers semblent motivés, les équipes ont le sourire et les bénévoles propagent leur bonne humeur. Cette première soirée s’annonce sous les meilleurs auspices.
C’est dans une salle déjà bien bondée que Black Mantra ouvre les hostilités. Les Bressuirais viennent défendre leur trois albums studio sur la scène tourangelle. Mêlant hardcore punk et notes de reggae, le quatuor transporte la foule de part son énergie et sa présence scénique. Le ton est donné pour le weekend.

Black Mantra @RiipFest 2025 / Crédit photo Seikocats ( toutes les photos ICI )
Les sets sont courts, 30 minutes, juste de quoi s’échauffer et garder la pêche pour le groupe suivant. Et ça s’annonce vital avec Alma. Mené au chant par Giny, le groupe déferle sur scène avec une voracité surprenante. Entre deux riffs puissants et break lourds, la charismatique leadeuse occupe l’espace avec aisance. Bien que n’ayant qu’un album auto-produit au compteur (Time’s Running Out en 2021), Alma ne manque pas de professionnalisme grâce aux expériences multiples de ses musiciens (Sisterhood Issue, Sueurs Froides, Real Deal ou encore Beyond The Styx).

Alma @RiipFest 2025 / Crédit photo Seikocats ( toutes les photos ICI )
A peine le temps de marquer une pause, on engloutit un croque (fait minute, avec des ingrédients issues de circuit court car le Riip Fest ne plaisante pas avec ses engagements, cf notre première partie d’article ICI), et c’est reparti!
La température monte d’un cran avec Worst Doubt. Les parisiens, riches d’expériences avec des groupes tels que Wolfpack, Backbones ou encore Regarde Les Hommes Tomber, sont clairement là pour en découdre. Ils servent un hardcore groovy puisé dans les années 90 et taillé dans l’acier. La foule s’est multipliée, il y règne une ambiance digne du CBGB, la musique est rapide, brutale, et le premier circle pit est lancé. Désormais, aucun retour en arrière n’est possible, et c’est pour ça qu’on est là.

Worst Doubt @Riipfest 2025 / Crédit Photo Seikocats ( toutes les photos ICI )
Deux gorgées d’eau plus tard, c’est Brat qui assure la relève. La moitié de la soirée est déjà passée mais les américains ne laissent aucune opportunité au coup de barre digestif. Liz et sa bande oscillent entre compositions personnelles et reprises survoltées. Le show est chorégraphié, millimétré, presque un peu trop même, mais Brat ne manque pas de contrebalancer cela avec une grande communication avec son public.

Brat @RiipFest 2025 / Crédit photo Seikoctas ( toutes les photos ICI )
A l’extérieur, les degrés tombent petit à petit, tandis qu’à l’intérieur, ce sont les coups qui tombent. Les New-Yorkais de All Out War entrent sur scène et les murs de la salle semblent repoussés à grand renfort de moulinets et de front kick. Le spectacle est aussi impressionnant sur scène que dans la foule. Le programme est clair : un aller simple pour la côte est américaine en pleine année 1998, zéro détour, zéro concession. Les géants exposent leur répertoire avec fureur, ravissant la fosse avec quelques-uns de leurs plus vieux titres.

All Out War @RiipFest 2025 / Crédit photo Seikocats ( toutes les photos ICI )
C’est enfin au tour de de venir clôturer Napalm Death cette première journée. Au micro, Mark Greenway attise la foule avec ses mimiques désarticulées, occupant l’espace à la manière d’un pantin démoniaque. Autour de lui, basse, guitare et batterie s’activent, offrant vitesse et brutalité sans restriction. Malgré de nombreux changements de line up, le groupe ne manque pas de séduire un public majoritairement conquis d’avance qui ne perd pas une miette des discours engagés du quatuor.

Napalm Death @RiipFest 2025 / Crédit photo Seikocats ( toutes les photos ICI )
De tous les côtés les regards brillent d’un mélange de fatigue et de satisfaction. La soirée touche à sa fin, sans le moindre débordement, si ce n’est celui de quelques verres aléatoirement dispersés sous nos semelles. Quelques courageux s’élancent à la poursuite de la nuit, tandis que les autres, éreintés par cette première soirée, vident lentement la salle et s’en vont s’abandonner au sommeil…

Riip Fest 2025 / Crédit photo Seikocats ( toutes les photos ICI )
English version :
Notre-Dame D’Oé, Friday, 30 degrees.
After long hours on the road, we arrive at the Oésia venue a few hours early. This precious time allows us to secure a spot in the shade and get to know our parking neighbors, who are even more punctual than we are. Their warm welcome immediately sets the tone for the festive atmosphere ahead.
5:30 p.m., the doors open, and we collect our precious tickets at the entrance. Festivalgoers seem motivated, the staff are all smiles, and the volunteers radiate good vibes. This first evening is off to a promising start.
In a venue already packed, Black Mantra kicks things off. The band from Bressuire comes to defend their three studio albums on the Tours stage. Blending hardcore punk with touches of reggae, the quartet energizes the crowd with their intensity and stage presence. The tone for the weekend is set.

Black Mantra @RiipFest 2025 / photo credits Seikocats ( more pictures HERE )
Sets are short—30 minutes—just enough to warm up and keep the energy flowing for the next band. Which turns out to be essential when Alma takes the stage. Fronted by Giny, the band storms in with surprising ferocity. Between heavy riffs and crushing breakdowns, the charismatic frontwoman commands the stage with ease. With only one self-produced album to their name (Time’s Running Out, 2021), Alma still exudes professionalism, thanks to the extensive experience of its members (Sisterhood Issue, Sueurs Froides, Real Deal, and Beyond The Styx).

Alma @RiipFest 2025 / photo credits Seikocats ( more pictures HERE )
Barely time to catch a breath—we wolf down a croque-monsieur (made to order, with locally sourced ingredients, because Riip Fest doesn’t mess around with its values—see part one of our article here)—and we’re off again!
Worst Doubt turn up the heat. The Parisians, veterans of bands like Wolfpack, Backbones, and Regarde Les Hommes Tomber, are clearly here to bring the fight. Delivering a groovy, 90s-style hardcore forged from steel, the crowd swells, and the vibe becomes worthy of CBGB. The music is fast, brutal, and the first circle pit kicks off. There’s no turning back now—and that’s exactly why we’re here.

Worst Doubt @RiipFest 2025 / photo credits Seikocats ( more pictures HERE )
Two sips of water later, Brat takes over. Half the night has already flown by, but the Americans leave no room for a post-dinner slump. Liz and her crew switch between explosive originals and fiery covers. The show is choreographed, tight—maybe even a bit too tight—but Brat balances it out with a lot of interaction with the audience.

Brat @RiipFest 2025 / photo credits Seikocats ( more pictures HERE )
Outside, the temperature slowly drops, while inside, the hits just keep coming. All Out War, straight out of New York, storms the stage, and the venue’s walls seem to stretch under the pressure of spinning arms and front kicks. The show is just as intense in the pit as it is onstage. The message is clear: one-way trip to the East Coast, circa 1998—no detours, no compromises. The hardcore giants unleash their set with fury, thrilling the crowd with some of their oldest tracks.

All Out War @RiipFest 2025 / photo credits Seikocats ( more pictures HERE )
Finally, it’s Napalm Death’s turn to close out this first day. On the mic, Mark « Barney » Greenway whips the crowd into a frenzy with his disjointed, manic gestures, moving like a possessed marionette. Around him, bass, guitar, and drums roar, delivering unrelenting speed and brutality. Despite many lineup changes over the years, the band continues to captivate a crowd that was already largely won over, hanging onto every word of their impassioned messages.

Napalm Death @RiipFest / photo credits Seikocats ( more pictures HERE )
All around, eyes gleam with a mix of exhaustion and satisfaction. The night winds down without a hitch—aside from a few spilled drinks underfoot. A few brave souls chase the night, while the rest, worn out by this intense first evening, slowly trickle out of the venue and surrender themselves to sleep…

RiipFest 2025 / photo credits Seikocats ( more pictures HERE )